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De l'apéritif
Sous l'alme pergola où ploie le chèvrefeuille,
Aux gosiers se mêla paroles et bourgueils.
Un panache floral laissé choir du haut frêne
Se brassant aux fumées de la tablée sereine,
Dans l'air chaud des soirées, a enneigé la scène.
L'albédo du plastique aux convives support
Ternit les nivaux pics et assécha les ports ;
Mais animait les fards et anisait l'haleine.
L'œnanthe safranée, des bourdons l'héliport,
En ombelles moussait comme blanche allemande.
Le moqué rouge-gorge au tapin des amandes,
Jalousait de nos chants le carmin du transport.
Et les lèvres n'étaient que de rires gourmandes.
Les saucisses minus camouflées dans les doigts
De bave et d'aïoli, du palais sont les rois ;
Quand du verbe voisin triomphait la demande!
D'yer'mat, mon âme emplit, de ces brindes complices
Où les heurts chatoyants des vitreuses parois
Rendraient coi, sous le vent l'éclat de milles drisses.
Sublime estaminet manquant jamais de voix,
Tu resteras pour moi le havre de la joie.
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Jeu 10 Juil 2008 - 16:03 par Gardien De L Univers